A
force d’évoquer les évènements forts de cette aventure associative, on pourrait
oublier de se rappeler du fond, de ce qui a fédéré ces assos-là autour d’un
projet commun, et de ce qui les a poussé à croire qu’une friche commerciale en
plein bourg pourrait être un outil pertinent d’expression associative.
Aujourd’hui,
2 mai, c’est le lancement d’un Service Civique pour accompagner le projet
« 2-4 », peut-être que cela vaut un petit rappel des faits :
"Le 2-4 rue des rosiers devait être démoli.
Afin de convaincre la commune de revenir sur cette décision le collectif
Payaso/Secours Pop./Etudes et chantiers a d’abord rédigé un projet commun
d’investissement des locaux autour de leur différents champs d’activité.
C’était le fond. Nous avons ensuite fait appel à une collectif de jeunes
architectes (Le boc[al], asso loi 1901 en cours de création) afin d’étudier les
enjeux urbains et architecturaux de la mise à disposition d’une telle friche à
un collectif d’asso. Ce dialogue interdisciplinaire a porté ces fruits, et la
municipalité, après près d’un an de négociations nous met à disposition ce
local dans le centre de la commune.
L’investissement du lieu (et le processus de réhabilitation
qui suivra) devra représenter en lui-même l’enjeu communautaire et mutualiste
que nous avons chercher à mettre en avant par le regroupement des trois
associations. C’est pourquoi, plus qu’un simple espace physique partagé, le
« 2-4 » est un projet associatif en soi.
Il
s’agira d’utiliser le projet de réhabilitation comme un support évolutif de
dialogue, d’échange et d’actions communes. Le projet consisterait à faire de ce
bâtiment une plateforme de travail commune, dont les travaux de réhabilitation
seraient l’affirmation concrète. Ce serait un chantier participatif de
plusieurs mois qui chercherait à impliquer un maximum d’acteurs locaux, qu’ils
s’agissent des assos elles-mêmes et de leur adhérents ou de la population
locale, tout en faisant appel à des collectifs interdisciplinaire (archi,
artiste, graphiste, etc.) afin de construire l’échange dans l’action." (extrait du dossier de présentation de projet 2011)
Le
« 2-4 », ce serait un peu parler de besoins et d’envies pour parler
de restructuration.
Parler d’aménagement, de travaux, de chantier, pour parler d’action.
Parler
de chantier participatif et d’ateliers interdisciplinaires, pour parler de
lieux de vie commune.
Parler
de goût, de couleur et d’esthétique pour parler de poésie quotidienne.
Parler
d’architecture pour parler du vivre ensemble.
Préciser au passage, aussi, que nous n’inventons rien. Les
initiatives de ce genre fleurissent un peu partout, souvent à l’initiative même
des collectifs d’architectes et/ou d’artistes, et principalement en milieu
urbain.
Comme l’exposition actuellement en cours au Pavillon de l’Arsenal en témoigne.
Comme l’exposition actuellement en cours au Pavillon de l’Arsenal en témoigne.
Pour notre collectif d’éducation populaire, se servir de ces
1000m2 de friche commerciale, c’est croire que nos territoires, aussi ruraux soient-ils, peuvent et
doivent aussi participer de l’évolution des pratiques de l’architecture et
de l’urbanisme, pour tous, et avec tous...
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